Toutes les questions que tu te poses…Camille, notre partenaire, y répond !
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Toutes les questions que tu te poses…Camille, notre partenaire, y répond !

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1 – Qu’est-ce qu’un cheval bien musclé ? 

C’est un cheval dont la répartition masse grasse/ masse musculaire lui permet de supporter régulièrement l’intensité de l’activité qui lui est demandée sans se blesser. 

Certains sont trop gros et pas assez musclés, mais il arrive de rencontrer des chevaux secs, musclés, mais pas BIEN musclés: les musclés sont durs, contracturés, endoloris…risque de blessure accrue !

2- Comment muscler son cheval ? 

3 mots à retenir: abdominaux, engagements et régularité

Pour muscler un dos, il faut nécessairement commencer par travailler les abdominaux de votre cheval 

Pour travailler ses abdominaux et commencer à travailler son dos, votre cheval doit pouvoir fléchir ses hanches et engager ses postérieurs. Une fois que le cheval pousse avec ses postérieurs, avec une sangle abdominale solide, un dos tendu, les épaules vont aller chercher l’amplitude et se muscler également.

Le travail doit être régulier sur une semaine, doit être symétrique et équilibré dans la durée. 

Ce travail peut se faire à pied ( longe ou libre dans un espace clos) ou à cheval.

3- Quels exercices pour bien muscler le dos de son cheval ? 

Peu importe la discipline pratiquée, il existe des exercices appropriés qui obligent le cheval à utiliser la musculature de son dos ainsi que ses abdominaux qui travaillent dans le sens de la flexion. Ils sont indispensables pour contre-carrer la force exercée par le poids du cavalier sur les vertèbres du cheval. Les exercices doivent être variés, symétriques, et de courte durée pour ne pas créer de contractures. Les exercices en pente aux différentes allures sont particulièrement sollicitant pour les muscles posturaux, tout comme le reculer, qui peut également se faire en côte.

4- Quels exercices pour des chevaux raide de l’encolure ? 

Le plus efficace et le plus sûr c’est le stretching avec carottes. Le pratiquer quasiment quotidiennement permet de constater les progrès.

Demander une flexion de l’encolure nez-pointe de l’épaule ( maintien 30 secondes dans la position) puis nez-pointe de hanche.

On exclut ainsi le risque de bricolage au niveau des mains du cavalier, obstiné par le placement de l’encolure ou la peur de faire mal à son cheval. 

5 – Comment préparer au mieux un cheval avant un effort ? 

La préparation se fait tout au long des semaines qui précèdent, avec une régularité des séances afin que l’effort en question ne représente pas un pic d’intensité auquel le cheval n’est pas habitué. 

Le moment venu, prévoyez une détente suffisamment longue, qui commence par le pansage. Marcher au pas une quinzaine de minutes, d’abord rênes longues pour laisser le cheval rentrer dans sa séance, se concentrer et ne pas stresser les muscles en position courte, dites de contraction.

Vous pourrez alors demander d’allonger le pas: les muscles propulseurs des postérieurs et protracteurs des antérieurs rentrent en jeu pour permettre une allure de plus en plus délier. L’encolure est basse et relâchée, les muscles du dos sont étirés.

6- Comment masser son cheval ? 

Commencez par des manœuvres larges, superficielles qui se feront plus appuyées et plus précises au fur et à mesure que vos mains trouveront des points de tension. Sur les masses musculaires ( au dessus des genoux et des jarrets), n’hésitez pas à glisser vos mains plus profondément tout en restant vigilant aux réactions possibles. 

Finissez votre massage par un effleurage doux qui reprendra le membre sur toute sa longueur et ajoutera un sentiment de bien-être à votre cheval. 

7- Comment bien l’étirer ?

Les étirements sont nombreux, le placement est primordial. Je vous invite à vous rapprocher de votre ostéopathe pour qu’il vous montre les prises et les positions à adopter pour ne pas vous blesser et apprendre à « écouter » le muscle de votre cheval. C’est un moment que j’aime introduire dans mes séances avec les clients. 

8- Quel serait la semaine type d’un cheval au travail ? 

Vous me parlez travail, je vous parle repos, pourquoi? Car ce sont pendant les jours de repos que les muscles se transforment ! 

Pour un bon plan de travail il faut intercaler impérativement 1 à 2 jours de repos, qui ne se suivent pas idéalement.

Repos n’est pas synonyme de box! On parle du repos physique et psychologique: prévoir une activité passive relaxante ( pansage, massage, étirements, balnéothérapie, …) et une activité active plaisante ( pré, promenade en main, liberté, jeux avec congénères, …)

En fonction de vos objectifs, vous pouvez alors choisir le nombre de séances de travail monté et de séances a pied. Pour le moral de votre cheval, prévoyez au moins une sortie en extérieur qui compte comme une séance de travail.

9- A quelle fréquence peut-on longer, sauter ? 

La fréquence doit surtout dépendre de l’état physique du moment de votre cheval. 

Je déconseille de longer plus d’une fois par semaine ( sauf en cas de sécurité)

Quant à sauter, tout dépend de l’intensité. Mais 5 sauts bien préparés sur 120 valent mieux que 20 mauvais sauts sur 80cm…

Dans tous les cas pas plus de 2 fois par semaine.

10- Exercice pour un cheval raide à gauche qui a du mal à s’incurver 

Raide dans le dos? Dans l’engagement? Dans la nuque? 

Comme présenté récemment, l’exercice de la spirale est une valeur sure. 

Je peux également vous conseiller des étirements à pied, des contres plis, un travail de votre position en regardant a l’extérieur de votre cercle en accentuant la rotation du tronc, épaule droite en arrière.

Le travail à pied de mobilisation latérale des épaules puis mobilisation latérale des postérieurs et les flexions cervicales peut également être intéressant.

11- Exercices pour développer l’engagement et la propulsion 

Les exercices d’enjambement et les pentes sont les plus intéressants.

12- Quels sont les muscles principaux à développer chez le cheval pour obtenir une meilleure performance ?

Tous les muscles ont leur importance mais les abdominaux sont les fondations autour desquelles se construit le reste.

13- Débourrer un cheval à 3 ans est ce que cela pose un problème de croissance ? 

Le débourrage est une phase d’apprentissage et non de travail. Apprendre n’est pas une entrave à la croissance au contraire. 

3 ans: maximum 3 séances de 20 à 30 minutes par semaine 

4 ans: maximum 4 séances de 30 à 40 minutes par semaine 

Il est important de respecter les périodes de croissance qui se repèrent par des changements corporels et une fatigue.

14- A quel âge préconisez-vous le débourrage d’un cheval ? 

Idéalement ce serait entre 4 et 5 ans pour le début du travail. 

Mais je ne vois aucun inconvénient de commencer l’apprentissage de base ( le débourrage!) dès 3 ans.

15- Avez-vous des conseils pour débourrer au mieux un jeune cheval sans heurter son développement osseux ? 

Dans chaque os se trouve une zone, appelée cartilage de croissance, qui permet la production osseuse. Il est vivement conseillé d’éviter les sauts, afin de ne pas abîmer ces zones et compromettre la qualité du tissu osseux: la compression répétée du cartilage de croissance peut entraîner une dégénérescence précoce pouvant aboutir à des déformations. 

Jusqu’à ses 6 ans il est indispensable de laisser des périodes de repos au cheval qui grandit (croupe haute), car comme chez l’enfant il peut avoir des douleurs osseuses et musculaires, et ressentir une fatigue générale: tout son métabolisme est réquisitionné. 

16- Quand faut-il faire venir l’ostéopathe ? Et à quelle fréquence ? 

Lors des suivis réguliers, je conseille une séance tous les 9 mois ( hors suivi particulier pour pathologie ou athlète de haut niveau), idéalement APRÈS le passage du dentiste.

Les motifs de consultations sont nombreux:

  • Boîteries
  • Refus à l’obstacle
  • Mauvais engagement de l’un ou des deux postérieurs
  • Refus du mors
  • Pied qui traîne
  • Difficultés sur le cercle
  • Impossibilité de changer de pied au galop
  • Refus d’allures ( le cheval se désunit au galop, passe du trot au galop … )
  • Défense à la pose de la selle / réaction lors de pansage
  • Positionnement anormal de l’encolure et / ou de la tête
  • Déplacement sur deux pistes : le cheval se traverse 
  • Perte rapide de muscle, d’état en général 
  • Problèmes de mastication 
  • Après soins dentaires
  • Déviation de la queue
  • Comportement anormal / Baisse des performances sportives
  • Engorgement non infectieux des membres

Un examen préliminaire vétérinaire permet d’éliminer toute pathologie qui ne serait pas du ressort de l’ostéopathe.

17- Recommandez-vous les soins de récupération tels que l’argile, le baume, etc… et si oui quels produits ?

Plutôt 2 fois qu’une! Le seul risque est de faire beaucoup de bien à votre cheval. J’utilise personnellement quotidiennement le baume de massage Kinesyl pour mes chevaux. Et je leur pose des cataplasmes de Tendiflex après des séances longues, en cas d’engorgement de chaleur ou de coups.

Application de Kinesyl après l’effort
Application du Tendiflex pour la récupération

18- Recommander vous les enrênements ? Si oui lesquels, à quelle fréquence, et comment les utiliser ? 

Je ne peux conseiller d’utiliser des enrênements que dans des cas précis, avec des cavaliers éclairés et avertis.