La maladie de la ligne blanche aussi appelée fourmilière peut être trompeuse puisqu’en réalité elle concerne la paroi. Si elle peut passer inaperçue au début, elle peut aussi rendre le cheval boiteux et parfois même demander l’intervention d’un vétérinaire.
Un peu d’anatomie
La paroi, qui est la partie périphérique du pied est une structure porteuse et protective des tissus internes du pied. Elle est donc sujette a beaucoup de stimulation et de mouvements et si elle n’est pas en bonne santé, elle est vite source de problème.
La paroi se compose de 3 couches de matière qui se juxtaposent et se matricent dans le meilleur des cas. Le périople est considéré comme la paroi externe. Il y a ensuite la paroi médium que l’on voit lorsque le pied est posé au sol. Cette paroi est noire ou blanche. Elle est dure et joue un rôle de protection et de transfert d’énergie. On trouve ensuite la paroi interne. Elle est beaucoup plus souple que la paroi médium. Sa couleur est toujours blanche peu importe la couleur du pied.
Si le pied fonctionne bien, la paroi médium et la paroi interne matricent. Elles se mélangent rendant la paroi interne presque invisible et beaucoup plus résistante.
Le mécanisme de la maladie
Du fait de sa structure plus tendre, c’est la paroi interne qui va être la proie de bactérie et de champignons, qui vont alors la grignoter. Les micro mouvements lors du déplacement du cheval vont aider les bactéries et les champignons à remonter plus loin à l’intérieur de cette paroi interne. Les champignons et les bactéries vont alors « grignoter » la paroi interne en remontant vers le bourrelet corronal. Cela crée alors une zone de paroi morte.
Comment l’observer ?
La paroi interne ressemble à de la poussière de craie. On peut observer une zone qui se creuse entre la paroi médium et la ligne blanche. Si on gratte à l’aide d’un tournevis ou un clou on observe alors une cavité plus ou moins étendue. Elle peut aller jusqu’à la couronne et cela d’un talon à l’autre.
Les conséquences
La cavité va créer un espace creux entre la paroi médium et l ligne blanche, rendant la paroi médium non solidaire avec le reste de l’ensemble du pied. Une instabilité plus ou moins importante suivant la taille de la cavité est alors ressenti par le cheval. Plus la cavité est profonde et remonte en direction de la couronne, plus elle se rapproche des dermes et provoques de la douleur. Des irrégularités d’allures, voir des boiteries franches sont souvent observées.
Les traitements
Suivant l’étendu de l cavité, les traitements seront différents.
Dans tous les cas, il faut commencer par nettoyer la cavité du mieux possible. Un petit outils comme un tournevis est parfait. Il suffit de gratter la corne ressemblant à de la poussière de craie, jusqu’à ce qu’il n’y en ai plus. Il faut ensuite utiliser un puissant anti bactérien et anti fongique. Le laisser agir un moment puis remplir la cavité à l’ide de mastique adapté. Répéter l’action aussi souvent que nécessaire. Si la cavité est trop profonde et important, ou que les traitements ne suffisent pas, il est alors nécessaire de voir avec son maréchal/podologue pour débrider la paroi et ainsi ouvrir la cavité. Le fait d’ouvrir la cavité va permettre d’exposer les agents pathogènes à l’air afin d’éviter leur prolifération. Un protocole de soin sera mis en place ensuite au cas par cas.
Y a-t-il des facteurs prédisposant ?
Peu d’études ont été faites sur ce sujet. Zn revanche des déséquilibres alimentaires comme une alimentation pauvre en minéraux, riche en glucide, sont souvent associés. Certains déséquilibres posturaux peuvent aussi faciliter leur apparition. Les sols humides et « sales » peuvent aussi se montrer favorisants.
Conclusion
Observez rigoureusement les pieds de votre cheval lots de leur parage. Au moindre doute, vérifiez et traitez. Plus rapidement vous interviendrez, plus il sera facile de s’en débarrasser. Parfois il faut agir en externe, mais aussi en interne avec de la biotine ou un bon CMV
