L’équilibre du cheval est une notion importante en équitation. On distingue l’équilibre latéral sur l’axe gauche-droite et l’équilibre longitudinal sur l’axe avant-arrière. Nous traiterons ici de l’équilibre longitudinal afin de comprendre l’intérêt de travailler la répartition de poids.
On distingue 3 types d’équilibre :
- Horizontal
- Descendant : le centre de gravité est en avant, le cheval est « sur les épaules »
- Montant : le centre de gravité est en arrière, le cheval est « sur les hanches »
Le centre de gravité se situe approximativement au niveau de la région du garrot. C’est donc la position du garrot qu’il faut prendre en compte pour évaluer l’équilibre du cheval, et non pas la nuque.
Naturellement, c’est 60% du poids du corps sur les antérieurs, 40% sur les postérieurs.
Dire qu’un cheval a un mauvais équilibre parce qu’il est descendant, est donc un abus de langage pour dire que l’équilibre naturel du cheval ne correspond pas à la discipline. Si cet équilibre était vraiment mauvais, le cheval ne tiendrait pas debout.
La conformation, l’âge, la pathologie, le niveau de dressage, le terrain et le poids du cavalier sont des paramètres pouvant modifier l’équilibre du cheval.
Pour les disciplines demandant une propulsion en hauteur (dressage, CSO, CCE) l’équilibre montant, avant main allégé, est l’idéal recherché.
Pour les disciplines demandant de la vitesse ou une force de traction, l’équilibre descendant est plus adapté.
Un cheval qui doit porter lourd et/ou longtemps développera plutôt un équilibre horizontal avec un dos puissant afin de préserver ses membres de la fatigue et d’une chute.
Comment travailler l’équilibre de mon cheval ?
Comme nous l’avons vu, l’équitation requiert un équilibre plutôt montant : le cheval doit abaisser ses hanches, développer son dos et ses abdominaux et monter son garrot pour soutenir le cavalier et se propulser.
C’est l’attitude du rassembler.
Pour tendre à cette position, il est important de travailler progressivement plusieurs points. Forcer la position trop rapidement entraînera des blessures musculo-tendineuses puis articulaires.
Il est intéressant de commencer par des exercices isolés, travaillant tour à tour :
- Engagement des postérieurs : le cheval doit être capable d’engager ses postérieurs sous sa masse grâce à une contraction abdominale active
- Variation de l’attitude : le cheval doit être capable d’allonger son bout de nez et de le remonter comme un ressort
- Variation de l’allure : le cheval doit pouvoir accélérer et ralentir dans l’allure sans changer son attitude
- Transitions : le cheval doit pouvoir faire des transitions montantes ou descendantes sans modifier son attitude et en abaissant les hanches
- Travail en extérieur : montées, descentes, variation et contrôle de l’allure
Une fois que le cheval est capable de réaliser facilement chacun des exercices, on pourra lui demander de se rassembler.
À bientôt,
Camille COLOMBO