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La gestion du vieux cheval en hiver
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La gestion du vieux cheval en hiver

Le mot de nos experts Le
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Le vieux cheval nécessite une attention particulière pendant l’hiver.

Humidité, froid, herbe rase et pauvre, besoins énergétiques augmentés, articulations douloureuses, amaigrissement, pathologies du cheval senior, autant d’éléments qui peuvent rendre difficile la période hivernale pour nos vieux chevaux.

Dans cet article, nous prendrons le cas d’un cheval retraité, au pré.

Prévenir la perte d’état de mon vieux cheval

La dentition

Un des éléments essentiels, pour prévenir la perte d’état du cheval senior, c’est la dentition. Pour rappel, les dents du cheval poussent tout au long de leur vie. Une visite 1 à 2 fois par an est donc nécessaire. Le vieux cheval a besoin d’un suivi plus rigoureux pour prévenir l’usure de la table dentaire et combler un éventuel mauvais entretien par le passé.

Usure de la table dentaire –> moins bonne mastication –> baisse de la production de salive =  mauvaise assimilation –> les aliments seront moins bien digérés = amaigrissement

Le vieux cheval est particulièrement sensible aux problèmes dentaires (gingivites chroniques, dents qui bougent, dents qui tombent et fractures dentaires, …).

Vous pouvez facilement reconnaitre une gêne masticatoire :

Salivation excessive

Perte d’aliment lors de la mastication

Port de tête penché pour mastiquer : pouvant également être signe d’arthrose de l’articulation temporo-mandibulaire (mâchoire)

Le but étant de prolonger au maximum la longévité de la dentition du cheval en le préservant de toute douleur. Dentition et alimentation étant étroitement liées, c’est un sujet à ne pas négliger.

Alimentation

Le cheval senior mange et digère plus lentement. Il est primordial de veiller à son accès aux points de nourrissage sans qu’il ne soit dérangé par ses congénères. Multiplier les points de foin selon la taille du troupeau, et veiller à ce que le vieux cheval ait accès à l’un d’eux. Le cheval a des besoins énergétiques augmentés l’hiver pour parer au froid et à l’herbe devenue rare. Voici quelques points à retenir :

  • Foin à volonté : en moyenne 2 Kg/jour de foin pour 100 Kg de poids vif soit pour un cheval de 500 Kg : 10 Kg de foin /jour
  • Alimentation riche en protéine : luzerne par exemple
  • Faire tremper la ration 1 à 2h dans l’eau avant de la donner pour les chevaux présentant des problèmes de dentition et/ou mastication
  • Apport en acide gras essentiels dans la ration journalière : huile de lin par exemple
  • Alimentation riche en CMV (compléments minéraux et vitamines)
  • Veiller à ce que son cheval s’hydrate suffisamment. L’hiver, l’eau étant plus froide, voire gelée, le cheval s’abreuve moins. Penser à multiplier les points d’eau.

Si vous avez des doutes concernant l’alimentation de votre cheval, orientez-vous vers votre vétérinaire ou un nutritionniste équin pour faire un calcul de ration adapté à votre cheval.

Repérer une pathologie du cheval senior

Si malgré une bonne dentition, et alimentation, votre cheval perd de l’état, n’hésitez pas à faire intervenir votre vétérinaire. Un suivi vétérinaire est essentiel pour prévenir toute pathologie du sénior. Il pourra pratiquer des examens dont une analyse de sang pour y voir plus clair. Nombreux sont les symptômes qui doivent vous alerter tels qu’un amaigrissement, de l’apathie, un poil hirsute, une amyotrophie marquée (fonte musculaire), une mue compliquée, une toux, respiration plus marquée, etc. Les pathologies du sénior sont nombreuses (maladie de cushing, les infections,  bouchon œsophagiens, emphysème, et les tumeurs) et il faut les avoir en tête et en connaitre les principaux symptômes pour ne pas passer à côté.

Mettre votre vieux cheval dans le confort

Entre la team « couvert des oreilles jusqu’aux sabots » et la team «  à poils » tout l’hiver, il faut trouver le juste milieu.

Chaque cheval est différent, de par ses origines, son histoire, ses pathologies. Couvrir votre vieux cheval l’hiver c’est l’aider à ne pas puiser dans ses ressources. En faisant cela, vous éviterez une perte d’état et d’autres désagréments. Bien sûr, il faut s’adapter à son cheval. Mais lors de périodes très humides, venteuses et avec des températures basses, pour les plus fragiles, le minimum d’une couverture imperméable est la bienvenue pour permettre à votre cheval de passer cette période dans les meilleures conditions.

Prévenir la dégradation de l’appareil locomoteur de mon vieux cheval

Pas de pieds, pas de cheval

Un cheval à la retraite et au pré a tout autant besoin d’un suivi en maréchalerie. L’entretien régulier du pied est fondamental pour préserver l’intégrité des aplombs, des tendons. Un pied non entretenu favorisera l’apparition d’arthrose et de douleurs liées à une posture de compensation d’un pied trop long, cassant, douloureux. Une cure de biotine peut être envisagée pour favoriser la repousse de la corne et la solidité du sabot. Votre maréchal pourra vous donner des conseils avisés afin de garder le pied de votre cheval en état pendant cette période humide.

La locomotion du vieux cheval

Le système locomoteur du cheval évolue avec l’âge, selon ses antécédents et son parcours sportif.

Afin de préserver l’intégrité de ses tissus et articulations, le mouvement est primordial. C’est pourquoi, une vie au pré, est la plus adaptée au cheval sénior. L’hiver, même au pré, les chevaux vont avoir tendance à bouger moins. Vous pouvez donc aider votre cheval, à garder une forme physique de différentes manières :

  • Des balades en main au pas
  • Une activité montée (pour les chevaux pouvant encore l’être). Diminuer l’intensité et le temps de la séance monté. Beaucoup de marche au pas en début et fin de séance. Séance stretching en extérieur ou sur du plat dans un but d’assouplissement, et de maintien de la masse musculaire.
  • Du dénivelé : un vrai plus pour garder des muscles toniques, notamment les muscles quadriceps qui tiennent la zone du grasset, ainsi que les muscles paravertébraux pour la ligne du dos.
  • Ajouter des zones de fourrage dans différentes parties du pré pour favoriser la marche du cheval. Attention à garder l’essentiel du foin accessible, proche d’un point d’eau.

Garder un cheval actif, avec une activité adaptée est donc primordial pour retarder l’apparition de l’arthrose, la fonte musculaire et diminuer les douleurs de l‘appareil locomoteur.

Un suivi ostéopathique est recommandé 1 à 2 fois par an, afin de mettre dans le confort le sénior, en supprimant les zones de compensations.

Si malgré tout votre cheval présente des douleurs articulaires et dans un but de prévention, des compléments alimentaires riches en chondroprotecteurs et dotés d’anti-inflammatoires naturels peuvent être administrés. Ceux-ci sont généralement composés de glucosamine, chondroïtine, MSM, harpagophytum, curcuma.

Le petit plus, pour garder les tissus souples, hydratés et toniques : le massage et les étirements.

L’environnement dans lequel évolue votre retraité

Un environnement adapté doit être au cœur des priorités, dans lesquelles doivent être retrouvées :

  • Des zones stabilisées : éviter au cheval de s’enfoncer dans les zones de boue et de piétinements
  • Une entente entre congénères : tranquillité et accès aux ressources essentielles
  • Points d’eau multiples et accessibles
  • Foin accessibles et de qualité
  • Zone abritée des intempéries : vent et pluie

Tous ces points sont essentiels au bon maintien du cheval en état. N’hésitez pas à vous entourer de professionnels pour répondre à vos interrogations !

À bientôt,

Florie

créer sa routine