La gestion de l’humidité des pieds du cheval est souvent pleine d’interrogations, surtout lorsque les sabots secs deviennent un souci en été. Je vais tenter de vous apporter quelques éléments qui pourront vous aider à mieux passer la saison !
Le lieu de vie
L’été, c’est la saison de la chaleur… et celle où pluie et humidité se font rares. Parfois quelques jours suffisent pour assécher les sols, d’autres fois cela dure plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon votre région.
Le type d’hébergement dont dispose votre cheval va fortement influencer le taux d’humidité de ses pieds. Un box sur copeaux sera très sec, tout comme un sol en terre. Une prairie, un box sur paille, la proximité d’une rivière ou un environnement en montagne apportent chacun un niveau d’humidité différent.
Chaque cheval est donc à considérer individuellement, en fonction de ses conditions de vie. C’est la première étape pour prévenir ou gérer les sabots secs.
L’hydratation des sabots
La définition de l’hydratation, selon le Robert, est « introduire de l’eau dans les tissus et/ou l’organisme ».
En période estivale, la corne peut s’assécher brutalement après des mois d’humidité. Une corne trop sèche devient plus cassante, se fissure plus facilement et peut engendrer des problèmes de ferrage ou de boiterie.
Il est donc essentiel de veiller à une hydratation régulière, quotidienne si besoin, et à une alimentation adaptée pour garder des pieds en bonne santé. Car oui, des sabots secs, ce n’est pas une fatalité si l’on s’y prend bien.
Comment préparer un bon pied ?
Tout commence bien avant l’été, avec une bonne gestion des apports en vitamines, minéraux… et en eau, par voie interne, dès l’hiver et le printemps. C’est en effet à ces périodes que le cheval produit la corne qu’il utilisera en été !
Un parage ou un ferrage régulier (toutes les 4 à 6 semaines en période sèche) est tout aussi important. Un pied trop long casse plus facilement, ce qui est à éviter quand on cherche à limiter les effets des sabots secs.
Que faire ensuite
Selon votre région, il faudra adopter – et adapter – une routine d’hydratation. Et seule l’eau permet une vraie hydratation !
Je vous recommande de faire tremper les pieds de votre cheval aussi souvent que possible, voire tous les jours si nécessaire. Seaux, pédiluve, rivière, ou simple douche longue : toutes les options sont bonnes pour faire pénétrer l’eau dans les premiers millimètres de corne.
Vous pouvez ensuite renforcer l’effet hydratant en emprisonnant l’eau dans le sabot avec un produit adapté : une huile comme le Pediflex, connue pour son pouvoir pénétrant, ou une graisse à pied (de préférence blonde) ou un baume.
Attention !
Il est important d’observer les besoins réels de votre cheval.
Certains, selon qu’ils soient ferrés ou pieds nus, selon leur environnement ou leur sensibilité, auront besoin de sabots plus durs pour éviter une abrasion excessive.
À l’inverse, d’autres souffriront avec des sabots trop secs, qui transmettent plus d’ondes de choc et sollicitent davantage le membre. Il faut savoir s’adapter, toujours.
En conclusion
Un pied sain, bien nourri, bien entretenu, avec une hydratation régulière, une rosée tombée de nuit et l’application d’une huile ou d’une graisse, seront vos meilleurs alliés pour gérer au mieux les sabots secs de votre cheval cet été.
