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La fourbure du cheval
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La fourbure du cheval

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La fourbure du cheval est une maladie équine, bien connue et redoutée par les propriétaires d’équidés.

Elle apparaît souvent au printemps, lorsque l’herbe est riche, et peut potentiellement toucher tous les chevaux, et en particulier ceux en surpoids.

La fourbure, qu’est-ce que c’est ?

Vous connaissez certainement ce terme et le redoutez sans doute, mais savez-vous vraiment ce qu’est une fourbure ?

La fourbure du cheval est une maladie fréquente. Elle se caractérise par un déséquilibre hormonal entraînant l’inflammation et la perte d’élasticité des tissus conjonctifs présents partout dans le corps du cheval. L’inflammation des pieds du cheval est une des conséquences de ce déséquilibre, le plus souvent sur les membres antérieurs.

On aperçoit, sur cette simulation, la phalange distale : celle que l'on retrouve au niveau de la boîte cornée (forme "triangulaire")
On aperçoit, sur cette simulation, la phalange distale : celle que l'on retrouve au niveau de la boîte cornée (forme "triangulaire")

Le cheval, gêné par la douleur que provoque cette inflammation, se met à boiter, rencontre des difficultés pour poser le pied concerné par terre, et parfois même à se maintenir debout.

Il s’agit d’une pathologie grave : une prise en charge rapide est nécessaire. Le plus tôt le cas est pris en charge, le moins la fourbure aura de conséquences sur le pied et le bien-être du cheval.

La fourbure du cheval touche le pied et l’ensemble de ses tissus (les plexus sanguins, les cartilages ungulaires, et les dermes), les mettant en inflammation par divers processus hormonaux, notamment le cortisol.

Ces tissus responsables du bon maintien de la colonne osseuse (alignement entre la 1ère, la 2ème et la 3ème phalange) ne peuvent plus jouer leur rôle. Ils se déforment et perdent leur potentiel élastique (comme des ressorts détendus) entrainant alors la bascule de la troisième phalange et ou l’effondrement, la descente des os dans la boite cornée (le sabot).

Pour en savoir plus sur l’anatomie du sabot, vous pouvez consulter notre article sur le pied du cheval.

Dans le cas de la fourbure du cheval, de manière schématique : une inflammation fragilise les structures du pied, ce qui fait que les parois ne sont plus maintenues de façons parallèles. On dit alors qu’il y a un phénomène d’effondrement de la phalange distale, car celle-ci peut descendre dans la boîte cornée, allant même – dans les cas les plus extrêmes – jusqu’à la perforation de la sole.

Quelles sont les causes de la fourbure ?

On trouve plusieurs types de symptômes de la fourbure du cheval, qui sont plus ou moins faciles à observer en fonction des situations et de l’avancée de la pathologie.

Avec une bonne connaissance de son cheval, on observe en premier lieu une raideur musculaire des postérieurs et un durcissement du chignon (ligne du dessus de l’encolure).

Gêne dans le déplacement lors de la fourbure du cheval

 

La gêne de déplacement est typique de la fourbure du cheval. Un cheval fourbu peut être plus ou moins démonstratif en fonction de la douleur qu’il ressent.

Tout d’abord, on observe la posture globale du cheval. Le signe clinique le plus parlant chez le cheval victime d’une fourbure est une position que l’on appelle « campée » : l’équidé reporte son poids sur les membres postérieurs, presque comme s’il voulait s’assoir.

Ensuite, la boiterie est caractéristique de la fourbure du cheval, le cheval marche sur des œufs, ou bien ne pose tout simplement pas le pied douloureux à terre. Cela peut aller jusqu’à un refus d’avancer ou de se lever.

Comparer les 4 pieds peut vous aider à détecter une fourbure chez votre cheval
Comparer les 4 pieds peut vous aider à détecter une fourbure chez votre cheval

Présence de chaleur anormale au niveau d’un pied atteint de fourbure.

 

Afin de pouvoir facilement détecter une anomalie concernant la chaleur d’un de pied pouvant signifier une fourbure chez votre cheval, il vous faut tout d’abord connaître la « normale ».

Lors de vérifications, si vos observations vous indiquent que quelque chose ne va pas, n’hésitez pas à comparer le pied suspecté avec les autres membres afin de confirmer ou infirmer vos doutes.

Dans ce cas, nous vous proposons une petite astuce, qui consiste à doucher les membres de votre cheval. Vous pourrez alors observer si un ou plusieurs pieds sèchent plus vite que les autres.

Vous pouvez également vérifier le pouls digité : celui-ci est à comparer avec le pouls digité “normal”, il faut pour cela que vous le surveillez de manière régulière.

La douleur causée par la fourbure du cheval

 

La douleur est évidemment un indicateur à prendre au sérieux : observez les réticences et réactions de votre cheval au moment de donner le pied ou lors du toucher de zones du pied, spécifiquement au niveau de la sole, entre la pince et la pointe de la fourchette.

Dans tous les cas, dès que vous repérez la présence d’un ou plusieurs de ces symptômes, il vous faut être réactif et demander l’assistance de votre vétérinaire, car le plus tôt la fourbure de votre cheval est prise en charge, le plus de chance de guérison il y a.

Gardez en tête que les symptômes peuvent apparaitre plus ou moins tôt dans l’avancée de la fourbure de votre cheval, et que l’issue de cette pathologie peut potentiellement être fatale.

 

Quels gestes adopter face à la fourbure de mon cheval ?

 

La fourbure du cheval nécessite une collaboration entre le vétérinaire, le maréchal-ferrant ou podologue, ainsi que le propriétaire.

Pour connaitre les professionnels de santé indispensables pour votre cheval, vous pouvez consulter notre article S’entourer de professionnels équestres.

Dans un premier temps, il est nécessaire de faire intervenir votre vétérinaire afin qu’il confirme le diagnostic. Ainsi, il aura la capacité de prescrire une solution médicamenteuse visant à soulager votre cheval et faire réduire l’inflammation.

Toujours dans le but de maximiser le confort du cheval, il faut idéalement limiter ses déplacements pour ses besoins vitaux (nourriture et hydratation). Éviter cependant de l’immobiliser, ce qui serait contre-productif : cela provoquerait davantage de raideurs. Si le cheval veut et peut se déplacer, il faut l’y encourager en lui fournissant un espace bien entretenu (mou, propre et sans herbe) adapté à sa convalescence.

Des soins de confort peuvent être apportés en complément du traitement de manière régulière : la cryothérapie, les massages ou pose de “tape”, le shiatsu semblent très adaptés pour soulager le cheval.

Pour garantir un prompt rétablissement, il est également nécessaire d’identifier et de traiter la cause qui a généré la crise de fourbure de votre cheval. En fonction, cela peut être le port d’un panier, ou le traitement de la maladie annexe ayant causé la fourbure, par exemple le syndrome de Cushing.

Côté pieds, les interventions devront être rapprochées toutes les 3 à 4 semaines afin d’apporter du confort par l’intermédiaires de protections, et de rétablir et maintenir l’équilibre des pieds. Lors de la fourbure du cheval, le dérèglement hormonal et l’inflammation entrainent une pousse anarchique et rapide des sabots. Il faut parfois être très patient pour voir une fourbure disparaitre complètement.

Restez vigilant, un cheval ayant déclaré une fourbure sera sensibilisé et pourra re-déclencher facilement de nouvelles crises.

 

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