Eros et Olivier, couple emblématique, ont brillé sur les plus belles épreuves de saut d’obstacles du monde !
Olivier nous raconte son histoire avec Eros, leur rencontre, les victoires, les moments de joie et les déceptions…
Des débuts difficiles
Eros a tout d’abord passé quelques années sous la selle de Timothée Anciaume, cavalier français de saut d’obstacles, durant lesquelles il a réalisé de très bons résultats, mais restait encore probablement dans l’ombre des très bons chevaux de l’époque.
C’est à l’âge de 12 ans qu’il rejoint mes écuries. Alors que je le connaissais bien lorsqu’il avait 7 et 8 ans et qu’il était monté par ce crack cavalier qu’est Jerome Gachignard, mes premières impressions lorsque je l’ai revu ne furent pas très bonnes… Sa propriétaire, Martine Leguille Balloy, me le propose avec l’insistance de mon vétérinaire, je fini donc par accepter.
Une déception à Barcelone
J’entamais une belle période de ma vie, sur le plan personnel et sportif. J’ai donc emmené Éros débuter à Barcelone en décembre, l’esprit assez conquérant pour faire un concours de niveau deux étoiles. Je repars avec 7 fautes au compteur sur 3 parcours…quelle déception ! Eros n’était sans doute pas au mieux de sa forme et j’avais aussi remarqué que ses genoux étaient tuméfiés…
Cependant, au vu de la relation que j’entretenais avec sa propriétaire, qui avait été une dame très importante pour moi dans le passé, je n’en menais pas large auprès d’elle. Je n’aurais sans doute pas conservé ce cheval s’il appartenait à un autre propriétaire… Je me rappelle encore nos échanges au téléphone avec Martine, « Prenez le temps de le connaître » me disait-elle, « c’est où chez vous pour la fin de sa carrière ou au pré avec mes retraités ».
Le héros d’une vie
J’ai pris le temps nécessaire et ce cheval a littéralement changé ma vie. Alors que ma brillante jument anglo-arabe Quenelle du Py triomphait en palais (concours indoor), Eros est devenu ma monture numéro un en concours extérieur.
A chaque fois que Éros vient avec moi en concours c’est un moment de joie pour mes proches et moi ! Il est arrivé sur la pointe des sabots mais je peux dire qu’il a changé ma vie, m’a rendu bien meilleur cavalier, et m’a appris ce que sont les plus belles épreuves du monde, les coupes des nations et bien d’autres. J’ai tout vécu comme sentiment grâce à lui, les doubles Sans faute de Dublin, de Sopot ou de Barcelone, les classements dans les GP de Calgary, de St galles, de La Corogne et Madrid…mais aussi les déceptions de non-sélection pour un championnat, et à presque 17 ans remporter la finale du grand National du Mans avec mon copain Julien Gonin !
Alors oui Éros tu es mon héros à jamais, j’espère bien t’avoir égoïstement dans notre camion bien longtemps encore, tu galopes tellement encore pour y monter, en même temps c’est un peu le tien… Tu as grandement contribué à nous le payer !
Merci champion