Notre partenaire Camille Colombo nous partage ce mois-ci les points de vigilance liés à ce changement de saison.
Après la saison de concours, l’arrivée de l’humidité et des glissades, l’automne est une saison sensible où certains chevaux montrent des signes de fatigue et nécessitent un peu de repos, d’autres se blessent. C’est le lot de tout sportif. Mais attention, repos ne rime pas avec abandon au fin fond du box. Il est important de bien gérer ce changement de saison pour être prêt à affronter l’hiver grâce à plusieurs points.
Anticiper un changement d’état général
- Booster l’immunité : apportez un complément à la ration en minéraux, vitamines et acides aminés. L’ail ( présent en grande quantité dans le Nutrigarlic) est un très bon antiseptique, antibacterien, anti-inflammatoire naturel.
- Traiter contre les tiques : utilisez des répulsifs en externe et inspectez quotidiennement vos chevaux. Les tiques, au-delà des démangeaisons, entraînent des maladies comme la piroplasmose et la maladie de Lyme. Ces deux pathologies sont graves et peuvent être dangereuses pour la santé du cheval si elles ne sont pas détectées et traitées à temps. L’ail prévient également de la morsure de tique.
- Entretenir et soigner les pieds : protégez les pieds, en particulier les fourchettes de l’humidité. Au quotidien utilisez de l’huile, de la graisse ou le spray Pedicade. Vous pouvez également appliquer du goudron tel que Pediblok une fois par semaine. Découvrez le protocole personnalisé Ravene développé pour les soins des sabots.
- Préparer la peau : avec le retour des couvertures et de la boue, les chevaux sont plus sujets aux démangeaisons et à la gale de boue. 2 en 1 : une cure de biotine (Biodyne) permet un traitement en profondeur de la peau et des sabots de votre cheval.
- Vermifuger au besoin : se rapprocher de son vétérinaire pour réaliser une coprologie pour vermifuger si besoin et avec la bonne molécule.
Blessure et arrêt :

La question qui revient souvent lorsqu’un cheval est à l’arrêt: mais qu’est ce que je peux faire avec ? Plein de choses !
Si l’arrêt est prescrit par votre vétérinaire, respectez scrupuleusement ses recommandations. Sauf blessure grave, il est rare que l’immobilisation stricte au box soit indiquée, auquel cas un pansage minutieux quotidien assorti d’un massage sera des plus appréciés par votre cheval.
Si les sorties sont autorisées, c’est le moment idéal pour partager des moments différents, et peut être découvrir des activités qui plairont à tous les 2 et à intégrer au planning à l’avenir. Vous profiterez de l’arrêt pour entretenir et renforcer, à pied, des notions importantes à cheval : la connexion et l’assouplissement dans les mouvements de base ( avancer, reculer, s’arrêter, bouger les épaules, bouger les hanches). Si le temps le permet et que vous pouvez balader votre cheval en main en toute sécurité les exercices peuvent être réalisés en extérieur.
Nous négligeons parfois le travail de petits points que nous laissons passer faute de temps. Voilà le moment parfait pour revoir l’immobilité au montoir, le passage de flaques d’eau, passer à côté de ce panneau effrayant…
Vous pouvez prévoir des séances de stretching, qui peuvent prendre un caractère ludique avec des friandises ou des carottes. Le massage est également très apprécié par le cheval, et d’une séance à l’autre le cavalier éduque sa main à sentir les tensions et repérer celles qui se réinstallent fréquemment. Pour favoriser la glisse et l’efficacité de votre massage, vous pouvez utiliser le baume Kinesyl.
Si les sorties au pré ne sont pas contre indiquées, profitez en pour observer votre cheval. Vous affûterez votre œil sur son comportement et ses allures.
Adaptation de l’alimentation

Pensez également à diminuer la ration si nécessaire pour éviter la prise de poids de votre cheval et un apport énergétique supérieur à sa dépense. Si votre cheval a tendance « à chauffer » lorsqu’il se dépense moins, il peut être judicieux de lui donner de quoi l’apaiser, comme la formule Becool de Ravene.
A bientôt,
Camille