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Comment réussir une bonne détente ?
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Comment réussir une bonne détente ?

Le mot de nos experts Le

La détente est une étape essentielle, où l’on vient échauffer le cheval avant un effort. Trop souvent négligée ou expédiée, elle conditionne pourtant la qualité du travail qui va suivre et le bien-être du cheval. Une bonne détente ne se résume pas à « trotter quelques tours » : elle doit préparer aussi bien le physique que le mental du cheval (et du cavalier
!) à l’effort. Pour savoir comment réussir une bonne détente, il convient d’abord de comprendre pourquoi celle-ci est indispensable.

Pourquoi la détente est-elle indispensable ?

L’échauffement est indispensable car il va venir mettre en place différents mécanismes de l’organisme pour le préparer à l’effort :

  • Muscles : à froid, les fibres musculaires sont raides et moins élastiques.
    L’échauffement augmente la température musculaire, ce qui améliore la souplesse, la puissance de contraction et réduit le risque de contractures ou de claquages.
  • Articulations : le mouvement stimule la production de liquide synovial, ce « lubrifiant naturel » qui facilite le glissement entre les surfaces articulaires et limite l’usure du cartilage.
  • Tendons et ligaments : ces tissus s’assouplissent progressivement avec l’augmentation de chaleur, devenant plus résistants aux contraintes mécaniques.
    Circulation sanguine : l’échauffement augmente le débit cardiaque et active la microcirculation, ce qui permet un meilleur apport d’oxygène et de nutriments aux muscles, et une élimination plus efficace des déchets métaboliques (comme l’acide lactique).
  • Respiration : la fréquence respiratoire s’adapte progressivement, préparant l’organisme à des efforts plus intenses.

La détente du cheval : les grandes étapes

Prendre le temps, être progressif

  • Commencer par au moins 10 minutes de pas actif rênes longues, que le cheval puisse venir étirer son encolure
    5 mins de pas avec rênes ajustées, progressivement
  • Profiter de ce temps pour tester la réactivité aux aides (arrêts, transitions pas- arrêt, incurvations légères).
    Le trot et le galop progressifs
  • Introduire le trot dans une attitude décontractée, en variant les tracés (grandes courbes, diagonales).
  • Allonger et reprendre légèrement pour tester la disponibilité du cheval.
    Passer ensuite au galop, d’abord sur de grandes lignes, en laissant le cheval s’étirer, trouver sa place.

Mobiliser sans contraindre

  • Introduire des cercles, agrandir et rétrécir le cercle, des changements de direction, des transitions montantes et descendantes.
  • Objectif : mettre en route la souplesse, l’équilibre et l’attention du cheval, sans encore lui demander un effort intense. Chercher l’engagement de l’arrière main avant de chercher à tout prix « à le mettre sur la main »

Pour les chevaux très osseux, « lourds », ayant des difficultés à se mettre en route, ou raide de manière globale :

  • De manière identique, marcher minimum 10 mins rênes longues, ne pas hésiter dans la mesure du possible à marcher en extérieur, sur un chemin de balade, pour stimuler le cheval. Puis de la même manière, remonter sur vos rênes progressivement et commencer à mobiliser progressivement
  • Commencer par galoper avant de trotter ! Le galop est une allure plus naturelle que le trot pour le cheval, il vient assouplir et mettre en avant votre cheval plus facilement

Les clés d’une bonne détente

  • Progressivité : on monte en intensité petit à petit.
  • Variété : alterner tracés droits et courbes, transitions, attitudes.
  • Observation : ajuster la détente en fonction de l’état du cheval (plus longue s’il est raide, plus courte s’il est déjà énergique).
  • Adaptation : adapter la détente en fonction de l’effort qui va suivre : la fin de la détente doit se rapprocher de l’intensité de l’effort qui va suivre pour faire une bonne transition. (séance de plat, obstacle, concours, …)
  • Disponibilité : la détente doit se terminer quand le cheval est détendu physiquement et mentalement, pas à la montre.

Erreurs fréquentes à éviter

  • Se contenter de 2 minutes de pas avant de trotter.
  • Chercher trop vite un cheval « mis sur la main » et contraint.
  • Confondre détente et travail : la détente prépare, elle ne fatigue pas.
  • Négliger son propre relâchement en tant que cavalier.

Une détente réussie est un échauffement progressif où le cheval s’est assoupli pour l’effort à venir, où il est disponible et capable de travailler dans la décontraction. En
respectant cette phase essentielle, le cavalier favorise non seulement la performance, mais aussi la longévité et la santé articulaire et musculaire du cheval.

A bientôt, Florie

créer sa routine