Explication du phénomène, causes, conséquences et comment l’éviter
L’engorgement est un trouble relativement courant chez les chevaux, notamment chez les chevaux de sport ou ceux soumis à une activité irrégulière. Bien que souvent bénin, il peut parfois être le signe d’un problème plus sérieux. Mieux vaut donc savoir l’identifier, en connaître les causes et adopter les bons gestes pour l’éviter.
Qu’est-ce que l’engorgement chez le cheval ?
L’engorgement désigne une accumulation anormale de liquide (lymphe) dans les membres du cheval, le plus souvent dans les postérieurs. Cela donne un aspect gonflé, parfois chaud et légèrement douloureux, bien que dans de nombreux cas, le cheval ne présente ni boiterie ni fièvre. Ce phénomène est généralement observé lorsque le cheval reste immobile pendant un certain temps, après un effort physique intense ou dans le cadre de certaines pathologies.
Il ne faut pas confondre engorgement et inflammation ou infection (comme une lymphangite), même si les symptômes peuvent parfois se ressembler.
Il est important de comprendre que l’engorgement est un symptôme plutôt qu’une pathologie en soi. C’est un signe que quelque chose dans l’organisme du cheval ne fonctionne pas correctement, souvent lié à un problème circulatoire ou inflammatoire.
Causes de l’engorgement chez le cheval
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’apparition d’un engorgement chez le cheval. Parmi les causes les plus fréquentes, on trouve :
- Immobilité prolongé ou manque d’exercice : Lorsque le cheval est immobile pendant une longue période, comme après un transport, un repos prolongé au box, ou un arrêt, la circulation sanguine et lymphatique dans les membres peuvent être ralenties. Cela peut entraîner une accumulation de liquide dans les tissus, provoquant ainsi un engorgement.
- Efforts physiques intenses/surcharge de travail / effort inhabituel : Après un travail physique important (notamment après une compétition ou un entraînement intensif), le cheval peut souffrir d’un engorgement dû à une circulation sanguine perturbée ou à une réaction inflammatoire dans les membres sollicités. Aussi, un excès d’exercice ou un sol trop dur ou inadapté peuvent entraîner une fatigue musculaire ou articulaire et favoriser un engorgement.
- Les blessures ou inflammations : Une entorse, une tendinite, une bursite ou tout autre traumatisme peut engendrer un gonflement localisé des membres. L’inflammation des articulations et des tendons est une cause fréquente d’engorgement. Même sans blessure ouverte, un coup ou une contusion peut engendrer un engorgement localisé.
- Les maladies infectieuses : Certaines infections, comme la lymphangite ou les abcès, peuvent également provoquer un engorgement. Dans ces cas, le gonflement est souvent associé à une douleur intense et à des signes de fièvre.
- Les troubles veineux ou lymphatiques : Des problèmes de circulation, comme les lymphoedème, peuvent conduire à un engorgement chronique des membres. Les vieux chevaux peuvent également être prédisposés à des troubles circulatoires.
- Alimentation trop riche Une ration excessive en énergie ou en protéines peut favoriser une inflammation générale, y compris des engorgements.
Conséquences de l’engorgement chez le cheval
Bien que l’engorgement puisse parfois être bénin, il peut aussi avoir des conséquences graves, surtout s’il est chronique ou non pris en charge correctement. Parmi les complications possibles, on trouve :
- Détérioration des tissus : Si l’engorgement persiste, la pression exercée sur les tissus peut entraîner des lésions cutanées, et des infections secondaires.
- Douleur et boiterie : L’inflammation associée à l’engorgement peut rendre le cheval sensible à la pression, ce qui peut provoquer de la douleur et entraîner une boiterie temporaire.
- Problèmes de locomotion : L’engorgement peut interférer avec la capacité du cheval à se déplacer correctement, ce qui peut avoir des répercussions sur sa performance sportive ou son confort dans les activités quotidiennes.
- Développement de maladies chroniques : Si l’engorgement est causé par des troubles circulatoires ou lymphatiques sous-jacents, il peut devenir récurrent et évoluer vers des conditions plus graves comme la lymphangite chronique.
- Signes précurseurs d’un problème sous-jacent : boiterie, blessure interne, problème métabolique.
Comment éviter l’engorgement chez le cheval ?
La prévention de l’engorgement passe par une gestion adaptée de la santé et du bien-être du cheval.
Voici quelques mesures à prendre pour limiter le risque d’engorgement
Quand consulter un vétérinaire ?
Si l’engorgement :
- persiste plus de 48h malgré les soins habituels,
- est accompagné de boiterie, chaleur excessive ou fièvre,
- devient douloureux ou s’étend à d’autres zones, il est préférable de faire examiner le cheval pour écarter une pathologie plus grave (abcès, tendinite, lymphangite, etc.).
L’engorgement est une affection fréquente, souvent bénigne, mais qui mérite attention. Prévenir vaut toujours mieux que guérir : une routine de soins, un exercice régulier et une bonne hygiène de vie sont les meilleurs alliés pour garder votre cheval en bonne santé.
A bientôt,
Florie